Je n’ai pas besoin de ces films qui contiennent 400 plans, avec un montage frénétique et une caméra agitée. L’autre soir, j’ai vu un film de Manoel de Oliveira, Douro, Faina Fluvial. Il y avait peu de dialogues, l’histoire pouvait se comprendre par le seul enchaînement des plans. C’est en voyant de tels films que l’on se rend compte de la puissance d’un plan de cinéma. Quand on repense aux films de John Ford, on ne se souvient pas tellement des bagarres, on se souvient des plans : par exemple, Henry Fonda dans La Poursuite infernale croisant et décroisant ses jambes sur son balcon avec Monument Valley en toile de fond ; ou John Wayne s’éloignant dans le cadre de la porte à la fin de La Prisonnière du désert. Ce sont des détails de ce genre, très simples, qui marquent durablement le spectateur. Aujourd’hui, il y a cette tendance à en mettre plein la vue. L’équipement est plus sophistiqué, plus léger, plus rapide, alors on en profite, souvent trop.
Clint Eastwood
terça-feira, 2 de dezembro de 2008
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Séc XXI anos 00
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Um comentário:
Não desaparece...
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