sábado, 14 de junho de 2008

PRÉSENTATION DE BLAKE EDWARDS

par Pierre RISSIENT

S'il est une chose qui ne trompe pas c'est le poids d'un homme. Nous ne nommerons pas les cinéastes qui sont aujourd'hui encore défendus et dont la rencontre aurait dû enlever toute illusion à ceux qui s'en faisaient sur leurs films. Il suffit par contre de rencontrer Blake Edwards, et plus que de l'écouter, l'entendre (De même il faut voir les films, non les regarder) pour être certain que lui fait le poids. Lui consacrer un numéro spécial ne nous paraît pas un pari sur l'avenir. Days of Wine and Roses que nous attendons avec impatience suit Strickly for Pleasure et Breakfast at Tiffany's, et sera suivi d'autres films où se dégagera de mieux en mieux l'étonnante force vitale de Blake Edwards.

Car Blake Edwards est avant tout un cinéaste vivant. Il sait découvrir le mouvement qui anime deux êtres l'un vers l'autre. Son expérience personnelle à ce jour est la compréhension de la naissance et de la vie de l'amour. Il sait nous faire voir et percevoir l'amour à la fois à son origine, au moment de la rencontre de deux êtres, et dans son mouvement, sous les formes que lui donnent les conditions de leurs rapports - à tous niveaux. D'où la gravité de l'émotion qui nous saisit devant des scènes comme nous en avons très peu vues, aussi vivantes qu'un organisme. La scène entière est un organisme vivant, à coeur ouvert. On en voit à nu battre le coeur - et à la fois nous sentons et percevons les battements du nôtre - la vie soudain est en nous, et en même temps une connaissance complète nous est donnée de l'élan vital.

S'il est donc un cinéaste qui touche et découvre en nous la vie la plus organique, cette vie qui est la matière et l'expression même de son travail, c'est bien Blake Edwards dont l'attention n'est pas torpide comme celle de la plupart des cinéastes, mais au contraire alerte et active - d'où cette sensation de vie. Elle est l'une des rares qui peuvent être de longue durée, à la fois à l'intérieur d'une scène et sur la totalité d'un film. Blake Edwards ne peut être que l'auteur de films personnels aux contacts vitaux avec lui. La chaleur de certaines scènes prouve enfin que sa sensibilité, loin de l'enfermer en lui-même, est au contraire amicale, réactive à la réalité et aux événements du monde.

Il faut aborder le travail de Blake Edwards avec autant d'honnêteté et d'humilité que lui-même: sans mémoire donc, éveillé, réceptif à la plus grande émotion possible et ouvert à la possibilité d'une connaissance réelle et complète des êtres et des choses. De là sans doute que l'ambition de Blake Edwards est totalement incommunicable, sinon dans son origine et son mouvement, et non dans des thèmes ou un style.

Les témoignages que nous avons réunis sur Blake Edwards convergent tous. Il n'y a aucune raison pour qu'un acteur ou un opérateur connaisse moins bien la réalité du cinéma qu'un cinéphile, critique ou apprenti critique.

Présence du Cinéma continuera cette politique de témoignages et interviews de tout metteur en scène, scénariste, producteur, acteur, opérateur, décorateur, monteur, musicien, qui s'adresse aux forces vives du public. Un film n'est pas fait pour son auteur seul, mais pour son auteur et le public - étant de plus entendu que le contact doit être total entre l'auteur et le public, tous deux appartenant à la même cellule vivante.

Le succès public (ainsi que professionel) de Breakfast at Tiffany's nous paraît un plus sûr garant du talent de Blake Edwards, que le désastre de Vanina Vanini de celui de Rossellini.

sexta-feira, 13 de junho de 2008

quinta-feira, 12 de junho de 2008

« Alguns filmes aborrecem. A câmera fica o tempo todo próxima demais do corpo do ator, sempre em movimento, em flutuação vertiginosa, e a edição é dinâmica para acompanhar a tontura. Isso anula o espaço cênico, fragmenta o corpo do ator tirando a força da atuação. Sem falar no que é feito com o tempo. Sem tempo deixa de ser cinema, passa a ser uma sucessão de fotografias, apenas. »

Vamos ver em uns 10 anos como vai ficar isso (provavelmente pior).

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